Un peu plus sur mon voyage à Paris

Je suis de retour en Suède depuis une semaine. J’ai encore du mal à parler français, mais ça s’améliore. Je comprends que cela demande beaucoup de temps et de travail. Heureusement, j’ai du temps!

Pendant le week-end du 20 au 22 septembre, ma fille, qui habite à Amsterdam, est venue me rendre visite. Elle aime se balader dans les rues et les boulevards de Paris. Nous nous sommes retournés dans les quartiers qu’elle a habitées en 2012-2013.

Avant de partir pour Paris, j’ai lu un article du journal Dagens Nyheter sur une exposition intitulée « La naissance des Grands Magasins ». Le samedi, nous sommes allés visiter cette exposition dans le musée des Arts décoratifs.

Les grands magasins, c’est-à-dire, Au Printemps, Les Galeries Lafayette, Les Grands Magasins du Louvre, La Samaritaine et Au Bon Marché à rive gauche, ce sont contemporains des grands boulevards et avenues de Baron Haussmann.

J’ai toujours été fasciné par cette période de l’histoire de Paris, le milieu du XIXe siècle, sous le Second Empire de Napoléon III, lorsque Paris a été transformé en sa forme moderne.
Napoléon III voulait une capitale représentative et grandiose, capable de rivaliser avec les autres grandes villes d’Europe.

George-Eugène Haussmann a été chargé de mener à bien cette transformation à grande échelle de Paris pendant les anneés 1853-1870. De grandes avenues et des boulevards ont été construit à travers d’anciens petits quartiers résidentiels et bordés de nouvelles maisons parisiennes aux façades uniformes.

De nombreuses innovations commerciales ont vu le jour à cette époque des grands magasins, comme les saisons des ventes, les soldes, les expositions de ventes spéciales, les ventes par correspondance, etc. Tout la était possible grâce à la révolution industrielle et aux marchandises produites en série. Le profit reposait sur les volumes des ventes et l’écoulement rapide de la marchandise.

Et les grands magasins sont toujours lá. Mais aujourd’hui, ce sont surtout des vitrines pour les marques de mode de luxe. On peut écouter la chanson « Putain ça penche » d’Alain Souchon.

Rive Gauche à Paris – Adieu mon pays

Demain, je reviens en Suède. Le mois de septembre est fini. Il avait commencé en été et se terminait à l’automne. Il faisait froid sur les boulevards cette semaine. Les motos et les vespas faisaient un bruit comme les diables de l’enfer. Je fuis dans les petites rues. Je suis loin de chez moi. Le métro est aussi bruyant. Subterraenean Homesick Blues.
Je nettoie, je fais mes valises, je vais à La Liberté pour un café français, je lis Wittgenstein. Je mets mes mauvaises chaussures dans une boîte pour le recyclage.

Je suis revenu à Odessa et j’ai mangé du coq au vin avec un verre de Côte de Rhone. C’était bon. J’ai écouté Alain Souchon, et sa belle chanson « Rive Gauche ».

Le 14ᵉ arrondissement sud de la Gare Montparnasse

Nous sommes vendredi 27 septembre. Le matin, il fait beau. J’ai décidé de prendre mon café à La Liberté, près de la station de métro Edgar Quinet. Vous savez, c’est ma place. La-bas, je sens chez moi.

Montparnasse, c’est un enigma pour moi. Montparnasse-Bienvenüe. C’est un très joli nom. Mais, la place est horrible. Il faut fuir la rue de Rennes, ou le boulevard Montparnasse, ou encore la rue d’Odessa.

La tour Montparnasse est magnifique. Mais le centre commercial? Je ne sais pas comment l’entrer! J’ai visité Paris plusieurs de fois, mais je ne suis jamais parvenu à entrer. Derrière la tour, il y a la gare Montparnasse. C’est une gare moderne. Comme Gerturde Stein a dit dans un autre context: « There is no there there. ».

Mais il était une fois un vieux gare Montparnasse près de la place où la rue de Rennes commence.

Sur cette carte postale, on peut voir la rue d’Odessa à la gauche.

La vieille gare avait été détruite en 1969. La tour Montparnasse, avec le centre commercial, avait été construite sur sa place. En 1973, lorsque je visitais Paris pour la première fois, la tour venait tout juste d’être construite. Le nouveau grand gare de feroviare est situé derrière la tour.

Bien que je sois allé à Paris de nombreuses fois, je n’ai jamais été au sud de la gare Montparnasse. Le vendredi, je me sentais mieux, alors je suis allée prendre un petit déjeuner au café La Liberté. Ensuite, je me suis baladé dans la rue de la Gaité, j’ai traversé l’avenue du Maine, et j’ai continué rue de l’Ouest qui m’a semblé avoir l’air bien.

Dans cette rue, j’ai trouvé une librairie, où j’ai acheté un livre de l’écrivaine et philologue espagnole Irene Valejo intitulé « L’infini dans un roseau. L’invention des livres dans l’Antiquité ». Ma femme a lu ce livre en suédois. Maintenant, je vais essayer de le lire en français! C’est ma voie pour apprendre le langage: lire et écrire.

Plus loin dans la rue, il y a une petite boutique appelée « Passions » qui vend des kits de construction, des modèles miniatures et des modèles ferroviaires. Ces quartiers de l’ouest du 14ᵉ arrondissement, au sud de l’avenue du Maine sont tout nouveaux pour moi. Ils me semblaient comme un petit ville.

La troisième semaine (II) — Le cours, les chaussures, le spectacle

Nous avons un bon professeur pour le cours. Malheureusement, elle était malade mardi, et mercredi et jeudi, il y avait des remplaçants.
L’un des thèmes pour cette semaine était le passé composé avec les verbes « avoir » et « être ». « Être » est utilisé pour les verbes pronominaux et pour les quatorze verbes qui décrivent un mouvement entre deux lieux, comme: arriver/partir, entrer/sortir, aller/venir, naître/mourir, passer, retourner, monter/descendre, tomber et rester. Pour tous les autres verbes, on utilise « avoir ». En théorie, c’est facile, mais en pratique, il est facile d’oublier. Un autre thème était les différences entre les usages temporels des mots « depuis », « pendant », « il y a », « dans » et « pour ».

Il s’agit d’un bon cours. J’ai appris ce que j’avais besoin d’apprendre. Vendredi, j’ai laissé tomber le cours parce que ma fille est arrivée d’Amsterdam le jeudi soir pour me visiter le week-end.

Les chaussures (des « sneakers ») que j’ai achetées en Suède pour balader les rues de Paris, ne sont pas bonnes. Mes pieds se sont rebellés. Mercredi, j’ai trouvé une boutique Rue de Rivoli « Pikolinos » où j’ai vu de belles chaussures, « sneakers »-type. Je suis entré dans la boutique.
— Bonjour.
J’ai exprimé mon problème.
— J’ai de grands pieds! Est-ce que vous avez des pointures 46 ou 47?

Heureusement, il y avait une paire de chaussures en pointure 46. Je les ai achetées et j’ai quitté le magasin avec mes nouvelles chaussures !

Le soir, j’ai vu un spectacle « Le secret de Sherlock Holmes ». Malheureusement, je n’ai rien compris!

J’ai failli oublier, mardi, j’étais au petit « Musée des Langues », 10 rue Servandoni. Très bien!

Aujourd’hui, jeudi 26 septembre

Encore un jour affreux. Mais il ne pleuvait pas le matin. Pourtant, je suis resté à la maison de matin jusqu’à midi. J’ai lu. J’ai écrit sur le blog. Ensuite, une fois de plus, je me suis promené le long de la rue Sèvres où j’ai trouvé un autre petit restaurant très calme. C’était la première fois que j’avais mangé du bœuf bourgignion à Paris. Je me suis baladé dans les quartiers alentour et j’ai visité le grand magasin Au Bon Marché.
L’apès-midi, il a beaucoup du plu. Je suis resté chez moi.
Le soir, j’ai vu un spectacle: « Simone de Beauvoir, la liberté à tout prix » au studio Hébertot, boulevard des Batignolles.

Aujourd’hui, mercredi 25 septembre

C’est un jour affreux. Il pleut. Je suis enrhumé. Mes oreilles bourdonnent à cause du bruit de la ville. Si je n’avais pas été de bonne humeur, j’aurais été déprimé.

Je suis resté à la maison de matin jusqu’à midi. J’ai lu. J’ai écrit sur le blog. Ensuite, je me suis promené le long de la rue Sèvres où j’ai trouvé un petit restaurant très calme. J’ai pris une soupe à l’oignon, un plat du jour et une tatin bretonne.

Le programme de cette journée était de visiter quelques boutiques de chemin de fer en modèle. Chez moi, en Suède, je construis un modèle de chemin de fer en miniature. J’ai pris le métro jusqu’à la station Sentier, dans le 2ᵉ arrondissement. J’ai ensuite marché sous la pluie dans les rues Montmartre et du Faubourg Montmartre. Enfin, je suis arrivé à la rue Douai, où se trouvent trois boutiques de cette hobby.

Il existe deux principaux systèmes électriques de chemins de fer en modèle en échelle HO. Ils sont dénommés par « deux rail » et « trois rail » (le système de Märklin). Ce sont les mêmes noms en suédois. Les boutiques de la rue Douai (Paris Modelisme et Trans Europ Trains) vendent le système à deux rails. Pour le système trois rails, il faut se rendre à la boutique Pullmann située rue Amsterdam près de la rue Douai.

J’ai savouré cette culture avant de rentrer chez moi !

La troisième semaine (I) — Approche du Sacré Cœur depuis le nord

Après le cours, le lundi, je suis retourné chez moi, et puis je me suis promené rue de Vaugirard à la station de métro Pasteur, où j’avais vu, le jour précédent, un restaurant qui me semblait sympa.

J’ai mangé du saumon et du thon grillés avec une purée de carottes et une sauce épicée. C’était très bien!

40 boulevard Ornano

J’ai pris la ligne 12 du métro pour Marcadet-Poissonniers dans le nord de Paris. Mon plan était d’explorer les environs du boulevard Ornano, lieu principal du livre « Dora Bruder » de Modiano. Ici, au 40 boulevard Ornano, se trouvait un hôtel dans les années 1940 où Dora Bruder a habité avec sa mère et son père.

De plus, c’est proche de la Porte de Clignancourt (un autre lieu qui figure dans ce livre), et de l’endroit d’un des marchés aux puces de Paris. J’ai visité ce marché dans les années 1970. Mais, maintenant, je ne le reconnaissais plus.

Le marché proche de la Porte de Clignancourt n’a rien de spécial. Il faut aller sous le boulevard périphérique pour trouver le vrai marché.

Voici quelques de photos prises depuis le marché!

En marchant boulevard Ornano, j’ai vu une rue que je pensais intéressante à voir. C’était le rue du Mont Cenis. Je l’ai suivie et d’autres petites rues jusqu’à la station de métro Lamarck-Caulaincourt.

Rue du Mont Cenis
Autour métro Lamarck-Caulaincourt
Autour métro Lamarck-Caulaincourt
Autour métro Lamarck-Caulaincourt

Je me trouvais dans les quartiers du nord du Sacré-Cœur. Pas de touristes. Pas de vendeurs.

Aujourd’hui, mardi 24 septembre

Hier, je me suis réveillée avec un rhume. Je me suis reposé le matin, mais je n’ai pas pu rester à l’intérieur toute la journée. L’aprés midi, je me suis promené au Centre Pompidou pour voir l’exposition « Surréalisme ».
L’exposition est organisée comme un labyrinthe avec douze pièces qui dépeignent différents aspects du mouvement, par example: Trajectoire de rêve, Chimères, Alice, Monstres politiques, La pierre philosophale, Les larmes d’Éros, etc. C’est un témoignage de l’étendue du surréalisme. C’est aussi un mouvement d’art qui tient une place particulière dans l’histoire de l’art en raison de sa longévité de plus de quatre décennies, de 1924 jusqu’à la fin des années 1960.

Voici, deux peintures de la section « Alice ».

René Magritte, Alice au pays des merveilles (1946).
Clovis Trouille, Le Rêve d’Alice (1945).

Et voici, une peinture de la section « Monstres politiques ». C’est également la peinture qui annonce l’exposition.

Max Ernst, L’Ange du foyer (1937).

Je suis sûr que je ne suis pas le seul à m’associer à un certain « politicien » américain.

Aujourd’hui, j’ai visité un magasin de télescopes rue de Rivoli. Quand je suis reviendrai en Suède, je vais acheter un télescope. Je veux un télescope assez grand pour voir des galaxies. Celle-ci, j’ai promis à ma petite-fille Stella.

Ensuite, je me suis baladé le long du boulevard Sébastopol jusqu’aux grands boulevards. J’ai déjeuné à Chartier, rue Faubourg Montmartre. Œuf mayonnaise, filet de bar avec légumes, mousse de chocolat et une petite bouteille de vin rouge! Puis, je suis rentré chez moi.

La gare d’Orsay, les Halles et le Paris gris des années 1970

Je me souviens de Paris dans les années 1970. Nous y étions souvent pour Noël et le Nouvel An, mais aussi pour Pâques, une fois. Il y a d’autres visites au printemps ou en été. Mais c’était généralement en hiver, il faisait froid et le ciel était nuageux.
C’était aussi un Paris noir, ou peut-être un Paris gris. Les façades des immeubles étaient sales et couvertes par la chaleur du charbon et les gaz d’échappement des voitures. Je me souviens de la gare d’Orsay, une ruine noire et lugubre, visible de la rive droite. On avait commencé à laver les façades des immeubles le long des boulevards. Aujourd’hui, Paris est une ville très propre. L’ancienne gare avait été transformée en musée des arts.

Avant de visiter Paris pour la première fois, en 1973, j’avais lu sur les anciennes Halles. Peut-être dans le roman « Les Halles » de Victor Hugo. Je voudrais les voir!

Les Halles anciennes. Photo de Roger Henrard.

Mais, je suis arrivé trop tard! Les Halles avaient déjà fermé dans les premières années de 1970. Elles iront être détruites. Pendant les années 1970, quand nous visitions Paris, c’était un grand chantier de construction, « le trou des Halles ». Je crois que j’ai vu les nouvelles Halles en 1983 avec ma femme. Cependant, ces Halles modernes avaient également été détruites, et avaient laissé place à la Canopée d’aujourd’hui.

Un hiver des années 70, ma fiancée et moi avons pris le métro pour nous rendre aux nouvelles halles de Rungis. Mais bien sûr, cela n’avait rien à voir avec les anciennes halles. C’était un grand centre de transbordement de camions. Un jour gris et pluvieux. Ah, la naïveté de la jeunesse !

Le Paris Noir — Sci Fi Paris contre Modiano Paris

Lorsque j’ai commencé à étudier le langage français, j’ai lu un livre de Patrick Modiano. Nous avions une traduction de « Dora Bruder » chez nous. Je crois que ma femme l’a acheté ce livre après que Modiano a reçu le prix Nobel de littérature. J’ai acheté ce livre en français et j’ai commencé à lire les deux livres en parallèle, en utilisant un dictionnaire.

Comme plusieurs des livres de Modiano, l’action de celui-ci se déroule à Paris. Cependant, ce n’est pas un livre nostalgique des rues, des boulevards et des places parisiennes. C’est un livre très grave sur des personnes qui ont disparu pendant les années d’occupation nazie. C’est l’un des livres les plus émouvants que j’ai lus. Dora Bruder, c’est le nom d’une jeune fille qui a été déportée. De nombreux livres de Modiano remontent aux années de l’Occupation. Ce sont des livres très sombres.

Il y a un autre Paris noir, un Paris imaginaire, dans le livre « La Pluie de Siècle » de l’écrivain de science-fiction Alistair Reynolds. Dans ce roman, toute le monde, la Terre, est recouverte d’une calotte glaciaire, après une catastrophe technologique. L’humanité a émigré dans un réseau d’habitats en orbite.

Verity Auger est une archéologue spécialisée dans l’exploration de la Paris recouverte de glace. Sur Phobos, un satellite de Mars, un tunnel de l’espace a été découvert qui mène dans une station de métro, à Paris, en 1959 ! C’est la station Cardinal-Lemoine. Auger est chargé d’élucider la disparition d’un autre agent, envoyé dans ce Paris alternatif.

Metro Cardinal Lemoine

Dans ce Paris alternatif, la Seconde Guerre mondiale n’a jamais eu lieu. Les armées d’Hitler ont été arrêtées dans les forêts des Ardennes. Il n’y a jamais eu d’occupation! Les avancées technologiques réalisées pendant et après la guerre ne se sont jamais actualisées. Cependant, c’est un Paris noir, où les groupes fascistes sont en pleine croissance.

Wendell Floyd est un détective privé qui travaille aussi comme musicien de jazz. Il est engagé dans une histoire avec une femme américaine qui a disparu dans des circonstances mystérieuses. Les chemins d’Auger et de Floyd se croisent …

On se demande ce que va devenir de Modiano dans cet imaginaire Paris!